La culture fonctionne comme un écosystème, au sein duquel des travailleuses et travailleurs aux compétences multiples mettent en commun leurs différents savoir-faire au service de la création artistique. Et comme dans n’importe quel écosystème, même une légère variation locale dans le cycle de production est susceptible de provoquer d’importants dégâts. Ainsi, les conséquences des arrêts à répétition du secteur culturel sont dramatiques : de la fermeture des lieux culturels et l’annulation de festivals découlent des annulations de spectacles, concerts ou expositions qui, à leur tour, font courir les travailleur.euses culturel.les à la ruine économique. Tout l’écosystème est ainsi impacté, comme lors d’un coup de gel.
Ces conséquences se feront hélas sentir durablement, les saisons étant saturées par les reports, qui sont d’autant plus nombreux que la fermeture des lieux se prolonge. Pour tenter d’y répondre, des associations ont tiré la sonnette d’alarme à propos des difficultés rencontrées par les travailleur.euses culturel.les, et ce depuis le début de la crise sanitaire. Rappelons que cette crise met aussi en lumière la précarité des milieux culturels, situation déjà dénoncée depuis longtemps par les organisations professionnelles. C’est pourquoi elles ont, dès la première vague de contamination, alerté les pouvoirs publics sur la menace de voir se profiler un véritable désert culturel si rien n’est entrepris pour atténuer les conséquences des mesures imposées par les pouvoirs publics.
Aujourd’hui, nous, organisations professionnelles du domaine culturel, avons décidé de rappeler, collectivement, les propositions qui, selon notre expertise de terrain, sont nécessaires afin de limiter au maximum les dégâts causés par les mesures prises pour faire face à la pandémie (voire de mettre en place, de façon pérenne, des conditions de travail décentes pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs de la culture). Elles doivent être adoptées le plus rapidement possible par les autorités, c’est une question de survie pour notre secteur.
Pour plus d’informations: www.noculturenofuture.ch